juillet 2008
Entre 1990 et 2004, 62 personnes se sont noyées dans les fermes et les ranchs au Canada. Parmi ces victimes, dix ont perdu la vie dans des véhicules ou de la machinerie à la suite d’une collision avec un plan d’eau. De plus, d’avril 1990 à mars 2000, huit autres personnes ont été hospitalisées à la suite de quasi-noyades dont 87,5% étaient des enfants de moins de cinq ans. Ce petit nombre d’hospitalisations est lié au fait que, lorsque l’on découvre la victime, il est déjà trop tard pour la réanimer. La noyade dans les fermes et les ranchs représentent 29,6% de toutes les mortalités non liées au travail en milieu agricole au Canada.
D’ordinaire, les enfants s’éloignent de leurs parents qui effectuent des tâches agricoles. Par la suite, les enfants se noient dans une mare-réservoir, une auge, un étang ou une cuve de déjections à proximité du lieu de travail. De 1990 à 2004, 21 enfants de moins de cinq ans se sont noyés dans une ferme ou un ranch après être tombés dans un plan d’eau ou une cuve de déjections pendant que les parents effectuaient une tâche. Des noyades d’enfants d’âge préscolaire, 85,7% étaient des garçons. Il y a eu trois cas de noyades multiples où frères ou sœurs se sont noyés alors qu’ils essayaient de se sauver l’un l’autre.
La plupart des noyades sont survenus dans des endroits artificiels dangereux tels que des mares-réservoirs, des réservoirs d’irrigation, des cuves de déjections ou des puits. Ériger une clôture autour de ces endroits dangereux pour y réduire l’accès non supervisé éviterait de nombreuses noyades dans les fermes et les ranchs.
La collaboratrice de la Nouvelle-Écosse au Surveillance des blessures dans le secteur agricole au Canada , Mme Liz Crouse, a déclaré que «les enfants ne devraient jamais être laissés seuls à proximité d’un plan d’eau qui présente des risques ou des cuves de déjections. Ces noyades auraient pu être évitées si les aires de jeu pour les enfants de moins de six ans avaient été clôturées.»
Ces renseignements sont tirés de données recueillies et analysées par les collaborateurs et le personnel du Surveillance des blessures dans le secteur agricole au Canada . Le SBAC est financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada par l’entremise de l’Association canadienne de sécurité agricole.
Traduit avec la participation de la SCA Canada.
L’information de contact:
Surveillance des blessures dans le secteur agricole au Canada
Department of Emergency Medicine, Queen’s University
Kingston, Ontario K7L 2V7
(613) 548-2389 (téléphone)
(613) 548-1381 (télécopie)
CAIR@kgh.kari.net www.CAIR.ca